Une histoire faite de passion, d’amour de la matière, de savoir-faire et de transmission. Un roman précieux et passionnant..
Nous sommes en pleine seconde guerre mondiale. Henri Houillon, originaire de la ville de Colombes, travaille dans un atelier parisien de renom. Il subit la guerre comme beaucoup de ses compatriotes. Mobilisé, il doit quitter la capitale, et est envoyé au Mans, afin de mettre son talent et son ingéniosité au service de l’aviation militaire : les moteurs d’avion nécessitent en effet autant de soin et d’attention minutieuse que les gemmes sur lesquelles Henri travaille habituellement.
À la fin du conflit, Henri Houillon tente de retourner à Colombes, mais les effets dévastateurs de la guerre, notamment sur le logement, se font d’autant plus sentir sur la capitale meurtrie. Henri décide donc de rester au Mans et, en 1947, il installe sa joaillerie au Mans, au 15 rue Saint Benoît, dans le cœur de la vieille ville. Une adresse qui n’a toujours pas changé, plus de 70 ans plus tard. Il troque alors ses outils de mécanicien de précision pour ceux de joaillier, et crée le poinçon qui accompagnera son travail tout le reste de sa vie. Le poinçon d’un joaillier est en effet sa signature, il est formé d’un losange et des initiales du joaillier, ainsi que d’un symbole qui lui est propre. Dans le cas de Henri Houillon, il s’agit d’une colombe, un animal choisi pour sa grâce et sa délicatesse, mais également, évidemment, une référence à sa ville d’origine.
Par la suite, Henri mettra son fils Bernard à l’apprentissage dans son atelier. Ce dernier ayant raté son certificat de fin d’étude, il ne peut pas entreprendre les études de pharmacologie qu’il avait tout d’abord envisagé. Son père l’installe donc avec lui, une punition qui se transformera en bénédiction car Bernard, transcendé par le travail du métal et de la pierre, se transforme en joaillier de talent. Il deviendra meilleur apprenti de France, puis meilleur ouvrier de France, et rendra ainsi hommage au labeur de toute une vie de son père. Il tiendra l’atelier en famille durant des dizaines d’années, avant que sa fille Mylène ne le reprenne en 1997. Bernard formera de nombreux apprenti(e)s, dont une en particulier sortira du lot : Adélaïde Hugedé, une jeune femme aux multiples talents, qui finira par avoir l’honneur de reprendre l’atelier après le départ de Bernard et de Mylène.
Aujourd’hui, l’atelier continue son histoire dans la vieille ville du Mans. Si les propriétaires originaux, la famille Houillon, n’y travaillent plus, leur héritage est respecté et leur savoir-faire mis en avant. Le poinçon à la colombe est toujours présent également, une signature gage de qualité et d’amour du métier. Ainsi, l’histoire de la joaillerie Houillon est loin d’être terminée. Et si vous nous rendiez visite afin d’en faire partie à votre tour ?
N’attendez plus, nous serions ravi de vous rencontrer pour échanger,
pour consacrer un précieux moment à vos projets, prenons rendez-vous.